Tous les mois, Jean Noël vous propose un almanach rempli d’informations intéressantes et parfois insolites. Vous pourrez, si vous le voulez, télécharger le document à la fin de cet article, ou le consulter au local.
Pleine Lune:
11 Juin
Nouvelle Lune:
25 Juin
Pourquoi fait-il noir la nuit ?
Pourquoi fait-il noir la nuit ? La question peut paraître simpliste, mais en fait elle est extrêmement profonde, et a tenu en échec les plus grands esprits pendant au moins 500 ans ! Elle est connue depuis 1950 environ sous le nom de « paradoxe d’Olbers », et n’a trouvé une réponse satisfaisante qu’avec la relativité générale et la théorie du « big bang ». Pas sûr que cela nous éclaire…
Mais où est donc le problème ? Quand l’endroit de la terre où nous nous trouvons est tourné vers le soleil, il fait jour, et quand il est tourné de l’autre côté, face au « vide de l’univers », il fait nuit. Rien de plus simple. Eh bien non, ce n’est pas évident du tout. Lumière SVP !
En effet, si l’univers contient une quasi infinité d’étoiles (ou galaxies), brillant depuis une quasi infinité de temps, dans quelque direction que l’on regarde, le ciel devrait être aussi brillant que la surface du soleil. En d’autres termes, la nuit devrait
être aussi brillante que le jour ! Plutôt obscur ça… Les premiers à s’en être rendus compte sont Thomas Digges, en 1576. Puis Kepler, Newton, Halley. Mais leurs explications n’étaient pas encore satisfaisantes. Peut-être que la lumière venant du fin fond de l’Univers n’était pas encore totalement arrivée jusqu’à nous ?…Pas terrible non plus. La solution moderne du paradoxe d’Olbers nous est donnée par le Big Bang. L’univers a effectivement eu un commencement, au moins dans l’état où nous le connaissons, et les étoiles ne sont pas éternelles (elles naissent, vivent et meurent, comme nous). Il en résulte que même s’il existe aujourd’hui une quasi infinité d’étoiles, nous ne voyons la lumière que d’une infime paree d’entre elles. Et de là résulte que le ciel est noir la nuit. Bref, la nuit est faite pour dormir, donc on éteint les lumières !
Pour les mordus de la nuit, il y a un article très bien documenté et d’un bon niveau scientifique dans Wikipédia.
UN PEU D’HISTOIRE : 8 juin 1949 : 1984, une fiction très actuelle.
Le 8 juin 1949 sort en librairie le roman de science-fiction « 1984 ». Cette œuvre du Britannique George Orwell décrit une société totalitaire sous le regard d’un chef omniprésent, « Big Brother ». Tous les contemporains reconnaissent immédiatement en celui ci Staline. En pleine guerre froide entre l’Occident et le monde communiste, l’ouvrage fait scandale. Nul ne se doute alors qu’en 1984, le monde communiste dont il fait la description sera au bord de l’implosion, broyé par le poids de ses contradictions internes. De son vrai nom Eric Arthur Blair, George Orwell naît aux Indes le 25 juin 1903 d’un père fonctionnaire en charge du commerce de l’opium. S’étant engagé en Espagne aux côtés des communistes dissidents du POUM, il prend conscience de la nature totalitaire du communisme à une époque où les intellectuels de son espèce préféraient en chanter les louanges.
En 1949, confiné sur l’île du Jura, en Écosse, il écrit son dernier roman sous le titre The Last man in Europe (Le dernier homme en Europe) mais l’éditeur changera le titre pour Nineteen Eighty-Four (1984). Le titre ne fait pas référence à un futur imaginaire mais à son époque ; il faut y voir en effet une anagramme de 1948.
Dans 1984, la planète est divisée en trois grands États : Oceania, Estasia et Eurasia, en guerre les uns contre les autres pour la possession d’un quatrième territoire. Le roman décrit la société d’Oceania, divisée en trois classes, le Parti Intérieur, le Parti Extérieur et les prolétaires, avec un chef tout-puissant, Big Brother.
Dans ce roman, l’autorité s’exerce par le contrôle de la langue officielle, la novlangue. Elle se caractérise par l’appauvrissement du vocabulaire et l’inversion des mots, à l’image de ce que l’auteur a observé dans les sociétés communistes : « La guerre c’est la paix. La liberté c’est l’esclavage. L’ignorance c’est la force ».
Tiens, tiens…on a déjà vu ça quelque part !
