Chaque année, le temps d’un café organise sa sortie annuelle: souvenez vous l’année dernière, nous avions pu visiter Cahors, et terminer la journée par une balade en bateau. Cette année, c’est à Auch que nous avons emmené la joyeuse petite troupe de 49 voyageurs. On remercie d’ailleurs chaleureusement Ismaël, notre chauffeur.
Une matinée chargée
Aux aurores, petites mines encore endormies et sous la crainte d’averses
intempestives, la troupe du temps d’un café a investi, dans un joyeux brouhaha,
un car d’un bleu rutilant fait pour inspirer le ciel. Chacun a pris sa place pour
s’installer confortablement, les papotages allaient bon train jusqu’au premier
bouchon et les gouttes de pluie qui commençaient à tomber, confirmant que la
journée serait humide…
Les paysages défilaient, de vallon en vallon, jusqu’au cœur du Gers finalement ensoleillé ! Auch nous accueillait comme il se doit, dans la bonne humeur, et le Café de France était investi pour la bonne cause : au temps d’un café, le chaud et stimulant breuvage n’attend pas…
A dix heures pétantes, notre guide locale nous accueillait avec son truculent sourire et ses blagues toujours très opportunistes
La cathédrale, haut lieu de l’histoire auscitaine, ayant vu sa première pierre
posée trois siècles avant la Révolution Française, en 1489, fut le début de notre
visite de la ville. Quelques ressemblances avec Notre dame de Paris, mais bâtie
d’une pierre beaucoup plus lumineuse, cette cathédrale nous offrit quelques
surprises et de somptueuses sculptures en bois agrémentées de petites choses
insolites comme ces croix gammées discrètes, certes, mais bien présentes en ce
sanctuaire religieux.
Le tour de ville se poursuivit de « pousterles » en escaliers, sous la surveillance
du sieur D’Artagnan que l’on pouvait apercevoir du haut d’un escalier monumental.
La « maison » d’Henri IV toute petite mais ô combien pittoresque nous a ébahis
par son escalier et sa courette charmante.
Nostradamus avait-il prédit qu’il ferait soleil en ce jour de mai 2025 ? Nul ne le
sait mais nous avons pu admirer sa tour qui domine la ville.
Auch s’inscrit dans un territoire céréalier et viticole, joliment drainé par quelques rivières aux noms d’un riche terroir occitan : l’Aloue, le Sousson, l’Arçon et le Talouch. Tout cela fleure bon la Gascogne !
Et quoi de plus normal de goûter un floc gascon en guise d’apéro en attendant l’entrée ressemblant étrangement à une crème brûlée mais qui s’avéra être un délicieux foie gras local. Le canard gersois est son accompagnement de légumes suivit, précédant un pastis gascon à la pomme dont chacun se souviendra longtemps !
Après midi au grand air
Il était temps de remonter dans le car pour revenir sur nos pas et faire une dernière halte après l’Isle Jourdain. Des âneries nous attendaient… Bien entendu il ne s’agissait pas de bêtises mais d’equus asinus. Et plus exactement d’ânesses !
Cette étape démarrait sous le signe du sport, en effet, il nous fallut escalader le
Tourmalet en guise de marche digestive, pour atteindre le repaire des ânes ; l’occasion de nous rappeler qu’à nos âges, le sport a un coût que certaines jambes apprécient plus ou moins !
L’accueil fut amical et « canidesque », 3 beaux chiens réclamaient toutes nos
caresses tandis que le soleil nous réchauffait et que dans la ferme nous
appelaient à grand renforts de braiements, « hi han hi han venez par ici, nous
sommes là », les heureux pensionnaires du site.
Désormais nous savons tout sur les ânes, les ânesses et leurs ânons. Leur élevage
est très spécifique, à la hauteur du pedigree de ces mammifères équins.
Dans cette ferme, les femmes triment et le mâle se repose… Encore de quoi
méditer pour nos législateurs politiciens en perspective…
Quelques produits mis en valeur par les fermiers locaux nous ont démontré toutes les compétences de ce couple charmant et passionné. Après une délicate dégustation de lait d’ânesse fraîchement tiré sous nos yeux, il était temps de rentrer au bercail sous le soleil et dans les bouchons toulousains.
Merci à Marie Odile et au bureau de nous avoir offert cette magnifique sortie annuelle, vivement celle de 2026 !