Tous les mois, Jean Noël vous propose un almanach rempli d’informations intéressantes et parfois insolites. Vous pourrez, si vous le voulez, télécharger le document à la fin de cet article, ou le consulter au local.
Pleine Lune:
13 avril
Nouvelle Lune:
27 Avril
Un coup de premier Avril
Avant 1564, en France, l’année commençait autour du 1er avril (selon les régions, on fêtait le Nouvel An fin mars ou début avril). Mais en 1564, le roi Charles IX décide d’uniformiser le calendrier et fixe le 1er janvier comme début officiel de l’année (Édit de Roussillon).
Certains auraient continué à fêter le Nouvel An en avril, et les autres se seraient moqués d’eux en leur offrant de faux cadeaux ou en leur jouant des tours. Au début du mois d’avril, la pêche était souvent interdite pour permettre la reproduction des poissons. Pour se moquer des pêcheurs privés de travail, certains leur auraient offert de faux poissons en guise de plaisanterie.
Des fêtes comme les Saturnales romaines ou des traditions païennes du printemps impliquaient déjà
des jeux, des tromperies et des inversions de rôles, ce qui pourrait avoir influencé la tradition du 1er avril.
Le poisson est souvent utilisé comme symbole car avril correspond au signe astrologique des Poissons et aussi parce que les blagues d’avril tournaient souvent autour de la pêche.
Rubrique d’expression
Haiku d’Avril
Poisson dans mon dos,
Rire éclate comme les vagues,
Avril me taquine.
En AVRIL
En avril, ne te découvre pas d’un fil. Le dicton “En avril, ne te découvre pas d’un fil” trouve son origine dans la sagesse populaire française et repose sur l’observation du climat printanier. L’expression date du XVe ou XVIe siècle, une époque où la population dépendait fortement du climat pour l’agriculture et où tomber malade pouvait être grave. Il valait mieux garder ses vêtements chauds pour éviter les coups de froid !
UN PEU D’HISTOIRE : 1er avril 1803 : Le Premier Consul encadre les prénoms.
Par la loi du 11 Germinal An XI (1er avril 1803), le Premier Consul
Napoléon Bonaparte en finit avec la fantaisie qui avait cours dans
l’attribution des prénoms aux nouveau-nés. L’article 1er énonce : « À compter de la publication de la présente loi, les noms en usage dans les différents calendriers, et ceux des personnages connus de
l’histoire ancienne, pourront seuls être reçus, comme prénoms sur les registres de l’état civil destinés à constater la naissance des enfants ; et il est interdit aux officiels publics d’en admettre aucun autre dans leurs actes ».
Jusqu’à l’An Mil et au-delà, les Européens s’en tenaient à un nom
unique. Ce nom octroyé au moment de leur baptême était
emprunté de façon assez libre à un personnage de l’Ancien ou du
Nouveau Testament, plus souvent encore à un saint du martyrologe, voire à un saint local plus ou moins imaginaire. Le nouveau baptisé était ainsi placé sous la protection de ce saint patron. Aux Temps modernes, dans la société aristocratique et bourgeoise du XVIIe siècle, l’éventail des prénoms s’est diversifié pour des motifs que moque le moraliste Jean de La Bruyère : « C’est déjà trop d’avoir avec le peuple une même religion et un même Dieu : quel moyen encore de s’appeler Pierre, Jean, Jacques comme le marchand ou le laboureur ? Pour nous autres grands, ayons recours aux noms profanes : faisons-nous baptiser sous ceux d’Hannibal, de César et de Pompée : c’étaient de grands hommes ; sous celui de Lucrèce : c’était une illustre Romaine ; sous ceux d’Achille, d’Hercule, tous demi-dieux. Et qui nous empêchera de nous faire nommer Jupiter ou Mercure, ou Vénus, ou Adonis ? »
Il faudra attendre la loi du 8 janvier 1993 pour que liberté soit rendue aux parents dans le choix des prénoms de leurs enfants, même si les officiers d’état-civil gardent le droit de faire obstacle à des fantaisies malvenues, droit dont ils se prévalent très rarement.
En 2022, le Parlement s’est saisi d’un projet de loi en vue de simplifier les procédures de changement de nom, celles-ci devenant automatiques sans que les demandeurs aient à motiver leur requête.
Ça promet bien du plaisir !






