Chemin du Logis Vieux MONTRABE
L’équipe du Cercle de Lecture nous accueille au restaurant
ce JEUDI 9 JUIN
Pour un DÉJEUNER LITTÉRAIRE
Ce 9 juin, pour terminer notre année 2015-2016, le comité de lecture n’a pas organisé de sortie mais nous a réuni(e)s autour d’un repas fin servi dans un restaurant de Montrabé.
Christine, Jeanne-Marie, Jacqueline, Geneviève, les deux Michèle (Girardet et Wartel) et Joëlle nous y accueillent avec l’apéritif. Une fois les convives installés par tables de six, Christine nous adresse quelques mots de bienvenue et porte un toast aux membres du cercle de lecture.
Nos animatrices nous avaient promis une surprise « littéraire », nous l’avons… Il s’agit de livres que nous pourrons consulter après le repas et qui ont été prêtés par la bibliothèque de Balma.
Mais des livres pour enfants de tous âges et pour ados, histoire de faire faire un saut dans le passé. Des livres autour de quatre thèmes : les contes, les rêves, l’art et l’amour. Des livres souvent originaux, beaux, inattendus…
Successivement, Michèle Wartel, Jeanne-Marie, Jacqueline et Geneviève nous en présentent un dont elles nous lisent un extrait.
Une manière inhabituelle et bien agréable de clore cette saison. Lucienne
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Lundi 23 mai 2016- Débat libre
Autour de Christine, derrière le bouquet de tournesols préparé par Geneviève, un aréopage de cinq animatrices nous attend pour le débat libre, le dernier de cette année scolaire. Un débat qui, traditionnellement, attire un peu moins d’assistants que les autres.
Il s’agit de nous remettre en mémoire les livres mis en circulation depuis octobre et d’aider à nos choix de lectures pour les vacances.
Une constatation : à une ou deux exception(s) près, chaque ouvrage a été emprunté par au moins dix lectrices/teurs.
A tour de rôle, Christine, Jeanne-Marie, Jacqueline, Michèle Girardet, Geneviève, Michèle Wartel, sollicitent nos souvenirs à l’aide de trois indices (critiques, caractéristiques, citations…) nous permettant de reconnaître le livre et l’auteur dont il est question. Pas toujours facile, surtout quand la lecture date de quelques mois.
Ces ouvrages, nous pourrons les emprunter lors des permanences d’été qui auront lieu le mardi de 16h à 17h30, de début juillet au 9 août.
Même en l’absence de Joëlle, nous terminons la réunion autour de boissons et petits gâteaux pendant que s’organisent l’échange et la vente de livres.
Notre année n’est pas tout à fait terminée : rendez-vous pour un déjeuner « littéraire » le 9 juin.
Lucienne
Check point – Jean-Christophe Rufin
Le débat autour du roman de Jean-Christophe Rufin, Check-point, a attiré une bonne quarantaine de personnes, ce lundi 4 avril. Après quelques informations données par Christine,
Jacqueline Dulieu et Geneviève Soulé mènent la séance au cours de laquelle nous sommes appelés à intervenir puisque presque tout le monde a lu le livre.
L’auteur : Jean-Christophe Rufin est un homme multiple. Il a mené de front :
- Une activité de médecin, un temps engagé dans l’action humanitaire au sein de Médecins sans Frontières, entre autres ;
- Une carrière de diplomate, ambassadeur en poste notamment au Brésil, au Sénégal et en Gambie ;
- Une carrière littéraire qui l’a amené à toucher à tous les genres – essais, romans, nouvelles, récits – ce qui lui a valu de nombreux prix dont le Goncourt 2001 pour Rouge Brésil. Depuis 2008, il siège à l’Académie française.
Le roman raconte l’histoire d’une mission humanitaire partie de Lyon pour la Bosnie au cours de la guerre qui a déchiré l’ancienne Yougoslavie entre 1992 et 1995 et que Rufin a connue.
Le point de départ de l’histoire : au cours d’une de ses missions, l’auteur a surpris un regard échangé entre une jeune fille bosniaque et un jeune appelé. Et la motivation d’un des personnages est de retrouver la jeune fille qu’il aime, aux mines de Kakanj.
À bord de deux camions plutôt fatigués, sont répartis cinq personnages qui se connaissent peu ou pas et entre lesquels le courant ne passe pas : une jeune femme et quatre hommes. On suit leur évolution personnelle et l’évolution de leurs relations sur fond de guerre.
Très rapidement se créent entre eux des tensions qui vont amener les uns à se battre, d’autres à « voler »un des camions pour s’enfuir, les autres à les poursuivre… A la fin, « Ils avaient tous basculé dans la haine et le combat. »
Si la préface nous plonge directement dans l’action, la suite du récit fait place aussi au portrait des personnages et à la description des lieux. Mais le lecteur n’a guère de répit : un vrai thriller dans ces montagnes enneigées où l’on ne rencontre âme qui vive et où les rares rencontres sont plutôt sources d’inquiétude et même de peur.
A travers ce récit, Jean–Christophe Rufin partage ses réflexions sur les O.N.G. Il en parle explicitement dans la postface rédigée après les évènements de janvier 2015. La neutralité dont elles se sont prévalues les a menées à l’impuissance : elles ont dû changer leur politique. Plus question d’accompagner les populations en guerre : les combats de plus en plus violents les obligent à n’intervenir qu’après les conflits. Quelle est leur place maintenant ? Comment intervenir sans favoriser tel ou tel camp ? De quoi les victimes ont-elles besoin ?
C’est avec ces questions que se conclut ce débat habilement mené sur un livre qui nous a beaucoup intéressés et que nombre d’entre nous ont envie de relire.
Joëlle a prévu gâteaux et boissons; des livres s’échangent… Nous nous séparons et nous retrouverons le 23 mai pour le débat libre.
Lucienne
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Histoire de la médecine à Toulouse
de 1229 à nos jours
Lundi 8 février 2016 – 14ème anniversaire de notre Cercle de lecture – c’est à une salle pleine que Christine présente notre invité. Monsieur Jacques Frexinos, professeur émérite à la faculté de médecine de Toulouse – entre autres titres – vient nous parler de son livre : « Histoire de la médecine à Toulouse de 1229 à nos jours » paru en septembre dernier.
Après nous avoir expliqué les raisons qui l’ont amené à écrire cette œuvre, Jacques Frexinos développe, souvent avec humour, différents thèmes, au gré des questions soulevées par Christine.
- La vie de la Faculté de médecine de Toulouse commencée avec la fin de la Croisade des Albigeois jusqu’à aujourd’hui.
- Le rôle de l’Eglise dans l’enseignement et la médecine (« L’Eglise abhorre le sang » et interdit donc toute dissection).
- Le glissement du métier de barbier vers celui de chirurgien.
- L’anarchie due à la Révolution française suivie par la remise en ordre par Napoléon.
- Puis l’éclipse d’un siècle de la faculté de médecine de Toulouse.
- En 1891, son renouveau et la construction de la faculté sur les allées ex-Saint-Michel devenues Jules Guesde.
- Les épidémies : outre la peste revenue périodiquement du XIVème au XVIIIème siècle, la variole, maladie terrible, puisqu’elle laisse défigurés ceux qui ne succombent pas, sévit jusqu’à ce que Jenner invente le premier vaccin – on parlait de variolisation. Et la suette miliaire de courte durée mais qui marqua les esprits…
- Les conditions épouvantables dans lesquelles se faisaient les opérations, les amputations à la scie…
- Celles qui entouraient l’accouchement et la petite enfance et qui généraient une mortalité importante.
Et pour terminer,
- Les études et le recrutement des médecins aujourd’hui.
- La féminisation de la profession.
- L’évolution du métier.
- La concurrence de Docteur Internet.
L’heure est venue de lever cette très intéressante séance mais nous ne nous séparons pas encore et continuons à bavarder autour des boissons et des petits gâteaux proposés par Joëlle.
Nous nous retrouverons le lundi 4 avril pour le débat autour de « Check Point ».
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Lundi 18 janvier
Danser les ombres de Laurent Gaudé
Une quarantaine de personnes sont réunies ce 18 janvier 2016 pour débattre du roman de Laurent Gaudé : « Danser les ombres ».
Après une intervention de Christine qui nous annonce l’objet du prochain débat (Jacques Frexinos pour « Histoire de la médecine à Toulouse – de 1229 à nos jours »),
Jeanne-Marie, Jacqueline et Michèle Wartel mènent l’échange. Échange car elles ont choisi de nous faire participer en nous posant des questions auxquelles peuvent répondre tous ceux qui ont lu le livre – et ils sont nombreux.
Laurent Gaudé, d’abord dramaturge, s’est ensuite tourné vers le roman, domaine où il est reconnu et récompensé notamment par le Prix Goncourt. Lors d’un séjour à Haïti il se prend d’intérêt pour cette île qui sert de décor à Danser les ombres et pour les Haïtiens. Une île dont on connaît les difficultés de toutes sortes, une île où typhons et tremblements de terre sont fréquents.
Parmi les – trop ? – nombreux personnages, la belle Lucine, dont les études ont été sacrifiées aux responsabilités familiales mais qui reste militante ; Saul, qui n’a pas pu terminer ses études de médecine et a abandonné son idéal de liberté sous la dictature d‘Aristide ; Matrak le Taxi, qui veut faire oublier son passé de Tonton Macoute au temps des Duvalier ; le vieux Tess qui reçoit dans un ancien bordel les gens pour jouer, discuter… enfin pour partager, échanger. Il y a aussi Lily, la jeune fille condamnée par la maladie ; Viviane Kénol la grande bourgeoise, belle-mère haïe de Saul…
Et le 12 janvier, la terre tremble, à plusieurs reprises. L’existence des habitants de Port au Prince en est bouleversée. Vie et mort s’entremêlent au milieu des superstitions vaudoues : « Les morts doivent être semés et ne plus jamais savoir comment revenir dans le monde des vivants ». A chaque lecteur de déterminer qui, selon lui, est vivant ou mort après la tragédie. Mais cette catastrophe terrible est aussi l’occasion pour ces êtres de montrer leur humanité. Du malheur naît la fraternité, l’amitié qui réunit les hommes. « Je vous sens tous mes frères » dit l’un des personnages…
Le style transporte dans l’ambiance colorée et bruyante d’Haïti ; il épouse, tendre ou dramatique, l’intensité du récit.
Un message d’espoir, une glorification de la vie…