Cette fois-ci, les marcheurs du Temps d’un café se sont donné rendez-vous Place de la Concorde pour retrouver notre guide-conférencière préférée. Vous l’avez certainement reconnue, avant-même que je la nomme : Amélie, qui était en grande forme et prête à nous emmener très loin pour un nouveau tour des fontaines de la ville rose. C’est que ce premier mardi d’avril, il nous fallait aller extra muros pour admirer certaines pièces d’eau remarquables…
C’est autour de Clémence Isaure que tout a commencé.
La belle mystérieuse nous regardait du haut de son piédestal, coiffée d’un magnifique hennin, dans une pose déhanchée du plus bel effet. Un souffle de poésie nous a enveloppés tandis que nos sens s’enivraient dans un tourbillon de violettes, d’églantines et de soucis. D’accortes demoiselles accompagnées de crapauds malicieux, de poissons volants et de tortues bienveillantes faisaient une ronde gracieuse devant nos yeux éblouis, les jeux floraux de mai avaient accepté de nous offrir leurs plus belles poésies…
En voici la primeur sous la forme d’un haïku de saison :
Belle Toulouse
Que ses fontaines égayent.
Bonheur du printemps.
La perspective de ces fontaines toulousaines que nous allions découvrir nous emmenait jusqu’à Venise !
Unique Venise,
Cité des ponts, des canaux,
La Sérénissime !
Et nous sommes partis de l’avant dans la froidure du matin, l’été se fait encore attendre…
Légère, ta main
S’est posée comme une plume.
Il fait froid dehors.
La matinée s’achevait, et nous nous sommes arrêtés devant la fontaine du « soir de la vie » :
Tant d’années passées
Aussi vite qu’un instant,
C’est donc ça la vie ?
Grain de sablier,
Presse-toi, il faut passer.
Le temps est compté.
Du temps, il nous en restera bien un peu pour repartir avec Amélie à la découverte de notre chère ville rose.