LES FONTAINES TOULOUSAINES
Ce jeudi 25 novembre, la ville rose a accueilli en son sein la joyeuse troupe du Temps d'un Café qui, sous la houlette d'Amélie, a arpenté les rues toulousaines à la recherche des quelques 193 fontaines et points d'eau de la capitale de l'Occitanie.
Tout a commencé par la fontaine Roland, sur la place éponyme.
Quels sourires ont égayé nos visages lorsque notre guide préférée nous a appris que jadis notre consommation d'eau était si infime que nous étions considérés comme un peuple "sale"… Tandis qu'aujourd'hui notre niveau s'est magistralement relevé pour atteindre la bonne moyenne européenne. Ouf, l'honneur est sauf !
Roland nous avait donc appelés de son puissant cor pour nous rassembler et nous inviter à admirer les fontaines des quartiers de l'hyper centre.
Nous avons déambulé autour des places Dupuy, Saint Etienne, Sainte Scarbes, Saint Georges, Rouaix, La Trinité, les Puits clos, Wilson et Arménie sur Jean Jaurès.
Que d'histoires aussi passionnantes qu'insolites parfois.
Nous avons redécouvert des endroits où chacun de nous est passé maintes fois sans se douter qu'il y avait tant et tant à apprendre. L'histoire de Toulouse est si riche et si ancienne ; les romains avaient bien compris l'importance considérable de la Garonne qui est une source de trésor inestimable.
Entre le château d'eau du Pont Neuf et la place Rouaix, point toulousain le plus haut, à 146 mètres d'altitude au milieu de l'arête nord-sud du partage des eaux.
La distribution de cette eau précieuse se faisait par le moyen d'un superbe aqueduc reliant le Mirail à Esquirol, hélas disparu aujourd'hui.
Cet aqueduc était en partie souterrain. Sous cette forme, il traversait les quartiers actuels de la Reynerie et de Bellefontaine à une époque où cette zone était bien sûr totalement vierge. Il suivait ensuite l’actuelle route de Saint-Simon, l’actuelle rue de Cugnaux avant de franchir la Garonne sur des piles et aboutir dans le secteur d’Esquirol pour y alimenter le centre névralgique de la Tolosa Romaine. (Pour les curieux, une visite au Musée St Raymond s'impose).
Il en est une parmi les autres qui se démarque de par son originalité : et quand on dit une, c'est plutôt une dizaine… Sir Richard Wallace, riche héritier, décide, après la guerre de 1870, de faire profiter, certaines villes de sa fortune dont celle de Toulouse. Les fonderies ont eu leurs carnets de commande archi pleins pendant un certain temps…Ces fontaines Wallace sont destinées à fournir en eau les plus démunis qui avaient du mal à s'approvisionner. La guerre avait laissé des traces, une fois la paix revenue.
Beaucoup de récupération dans la construction de ces fontaines, Toulouse a un passé très riche et les vestiges ne manquent pas dans les réserves de la ville. Marbre blanc, pierre de Carcassonne, circuit hydraulique fermé ou ouvert pour alimenter ces points, avec parfois un tarissement inexpliqué comme la fontaine des puits clos…
Toutes ces fontaines racontent leur histoire, une telle richesse ne laisse personne indifférent et les deux heures passées à courir derrière notre inépuisable Amélie n'ont pas suffi pour admirer tous ces points d'eau, imaginez-vous : 193 fontaines ! il en reste encore quelques-unes, un excellent motif pour une nouvelle sortie !
Nous reverrons les marmousets, les Wallace, les chante pleure et les griffouls !
Joyeux Noël à tous.
Jean-Noël