Le merveilleux voyage de Jacqueline Dulieu à travers l’Ouest Canadien.
C’est un mélange de vieux souvenirs et de réminiscences fraîches que notre amie Jacqueline nous a offert ce jeudi soir 30 novembre.
Alors, bien sûr il y avait cette fumée qui galopait dans le ciel et qui plombait un peu les images, mais il fallait s’adapter et cela ne nous a pas empêchés d’en profiter. -12.000 KM2 (plus que le département de la Gironde !!) parties en cendres… de quoi faire peur !
Mais, laissons l’incendie de côté, et revenons à Balma, au Temps d’un Café : ce diaporama attendu avec impatience, et nous avons tous pris beaucoup de plaisir à voyager à travers ces grands espaces pleins de cette majesté grandiose, caractéristique de ce continent Nord-Américain si vaste que nous avons du mal à l’imaginer.
L’éloignement y est certainement pour beaucoup, mais c’est aussi une terre de légendes… de rêves… Les aventures de Jack London sont là devant nous, avec cette orgie de nature sauvage, toute cette végétation dense qui nous replonge dans ce fameux roman : « l’appel de la forêt ».
Et nous nous sommes laissé aller, bercés par une foule d’images extraordinaires, extravagantes parfois, et même terrifiantes, aussi, lorsque nous nous
sommes trouvés face à un ours en maraude,
et que dire de cet orignal tout près de nous, à presque pouvoir le toucher ! Brrr… quel pays !
Nous avons donc effectué un agréable périple autour de Vancouver, la plus grande ville de la Colombie Britannique avec 4 millions et demi d’habitants dont sept cent mille chinois, colonie très active, concentrée dans la China Town locale.
Les touristes Français y sont fort appréciés, mais il leur faut montrer patte blanche et se différencier de nos cousins francophones du Québec, tant la rivalité est exacerbée entre ces deux populations.
Oui, je vous le disais, cette région est absolument grandiose, imaginez-vous : un million de lacs !
Avec des montagnes recouvertes de vastes forêts qui ont été érigées il y a des dizaines de millions d'années lors de la subduction de plaques tectoniques. La côte Pacifique, borde la partie ouest de l’état, elle aussi est très montagneuse avec ses nombreux fjords bordés de forêts qui rendent les paysages si spectaculaires.
L’exploration européenne avait commencé au XVIIIème siècle, cette région était alors peuplée par diverses tribus nord amérindiennes dont les coutumes et traditions sont encore largement représentées de nos jours, avec des parades typiques dans les habits traditionnels. Les totems sont, eux aussi très présents dans la vie des Britanno-colombiens.
Ils présentent une étrange ressemblance avec ces sculptures travaillées de l’art polynésien comme chez les maoris de Nouvelle Zélande. C’est de l’autre côté du Pacifique, certes, mais cela laisse quand même perplexe.
Quel ravissement de voir toutes ces cascades, ces torrents parfois tumultueux, révélateurs des énormes quantités de neige qui s’abattent sur ces régions l’hiver, puis brusquement nous nous retrouvons au milieu de lacs paisibles aux eaux vertes, turquoises comme le Lac Louise, entourés de ces montagnes abruptes, donnant ce sentiment de plénitude, de sérénité. Il y a quelque chose d’immuable dans ces décors naturels.
Oui, vraiment, ce qui est frappant dans ce voyage « diaporamesque », c’est la très grande proximité de la nature : une immersion totale qui nous donne un sentiment de communion extraordinaire avec elle. On s’y sent même à l’aise, en phase pourrait-on dire.
Cette nature le rend bien à ses habitants, en effet, l’exploitation forestière et le tourisme sont des secteurs forts de l’économie en Colombie Britannique.
Et quand on pense que ce territoire était fréquenté par ces monstres préhistoriques aujourd’hui heureusement disparus, on en a des frissons dans le dos !
Quant à la ville de Vancouver, c’est un joyau qui ne nous laisse pas indifférents, une ville, certes typiquement nord- américaine, avec ses hauts buildings, mais bien en accord avec la nature environnante, à son échelle, et où les habitants ont même réussi à la faire entrer, avec ces saumons qui traversent les passages cloutés ! Un humour bien placé qui rappelle à tout le monde que la nature sauvage est Le Bijou de cet état et qu’il faut le préserver.
Merci Jacqueline de nous avoir fait partager ces bons moments américains, on comprend que tu aies voulu y revenir après tant d’années !
Et si tu es très légèrement différente de la jeune femme d’alors… tu es toujours la même dans ta tête, cela ne fait aucun doute, et c’est cela le plus important.
Jean-Noël Jolicoeur