Francis Tabouret rencontre le Cercle de lecture

 

 

 

 

 

 

Francis Tabouret ? C’est le jeune écrivain que nous avons reçu ce mardi 5 février 2019. Premier livre d’une personne au métier original : convoyeur de chevaux voyageant en avion, habituellement.

Dans son sillage, au cours de l’automne 2014, c’est à bord d’un porte-conteneurs que nous avons embarqué, pour une traversée de l’Atlantique – son livre s’appelle Traversée – de Rouen aux Antilles. Il travaillait sur le Fort-Saint-Pierre  en qualité de convoyeur d’animaux (ici, 8 chevaux, 11 moutons et 8 taureaux). Nous l’avons accompagné pendant les soins qu’il leur donnait, ponctuellement aux mêmes heures, ce qui était rassurant pour eux dans cet environnement inhabituel où les vibrations et le bruit ne cessent pas.

Avec lui, nous avons découvert, dans le désordre, le bateau, une « voie lactée » de mouettes vues de dos dans le port de Saint-Nazaire, l’arrivée à la Guadeloupe, le retour sur la terre ferme et, surtout, la mer toujours vue de haut (de 4 ou 5 mètres depuis la proue, 28 m depuis sa cabine, 35 m depuis le « château »). Une fois les animaux soignés – 5 heures par jour environ – il reste beaucoup de temps libre – d’autant plus que dans le sens Est-Ouest les journées durent 25 heures. On a tout le loisir de se laisser aller à l’observation, à la contemplation. Au cours de ces 13 jours où l’océan est resté désespérément calme, l’œil s’aiguise, capte le moindre changement, la moindre nuance ; de l’approfondissement des sensations, des émotions, naissent des comparaisons, des images poétiques qui enchantent ce temps « vide ».

C’est tout cela et bien plus encore que nous permet de découvrir ce premier livre de Francis Tabouret, sous la forme d’un « journal de bord », le récit d’un quotidien qui devrait être banal mais devient extraordinaire et « subtilement poétique ». Si l’éditeur POL s’est intéressé à lui, c’est parce qu’il a senti toutes les potentialités de ce jeune auteur.

Après cette traversée, il a fallu revenir à terre où nous ont heureusement accueillis les « nourritures terrestres » : l’excellent chocolat chaud préparé par Joëlle, des oreillettes et des chouquettes toutes fraîches.

 

 

 

 

 

 

Le comité de lecture nous convie au prochain débat, soit le 18 mars, soit le 19.

 

                                                                                                                                  Lucienne

Et voici un mail reçu de notre auteur:

Un petit mot pour vous remercier de votre accueil et des chocolats. 

J’ai passé un très bon moment et c’était intéressant pour moi de pouvoir expliquer mon travail et ma démarche avec du temps et un public qui, pour une bonne part, avait déjà lu Traversée. 

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