C’était le 14 novembre, et c’était toujours l’été au Temps d’un café… que dis-je !… Au Temps d’un plongeon bien sûr… Toutes mes excuses ! Je me suis noyé dans toutes ces images qui hantent encore mes esprits…
Donc, ce jeudi-là, Jean Mangin était de retour parmi nous et il avait amené dans ses bagages les souvenirs encore tout frais de sa dernière expédition dans les mers lointaines de l’hémisphère sud, ces mers chaudes qui offrent de si merveilleux spectacles dont on ne se lasse jamais :
Rappelez-vous, il y avait eu d’abord les mers Indonésiennes et leurs couleurs chromatiques splendides, puis nous étions allés en Polynésie, à la rencontre des baleines à bosses aux mœurs si étranges.
Et puis ce fut, l’autre jour, ce feu d’artifice du dernier diaporama, sorte de Conte étrange des Mille et une Mers qui se raconte au fond des océans, entre le Pacifique et l’Indien.
C’est l’histoire extravagante de la vie animale sous-marine avec ses curiosités et ses merveilles.
Allez, je vous les raconte encore une fois, mais à ma façon, bien sûr.
Tout d’abord, c’est un festival de couleurs et de formes étranges, il en sort de partout : la vie tout en bas est vraiment exubérante, et Jean a besoin de toute son expérience et de son vécu sous la mer pour déceler le moindre poisson extraordinaire,
la moindre étoile de mer gracieuse, 
enfin tout ce qui vit au fond, et qui nous laisse sous le charme.
Oui, c’est une question de patience, d’observation, de tactique et de connaissance de ce milieu si particulier, dans un silence rendu assourdissant tant cette vie si grouillante et intense est fascinante.
Des surprises, nous en avions à chaque photo ou film et pour notre plus grand bonheur.
Ces poissons aux corps dessinés et colorés avec une telle précision que l’on aurait dit des peintures, comme ces tags que l’on voit sur les murs de nos villes.
D’autres espèces qui n’ont quasiment pas évolué depuis des millénaires défilaient sous nos yeux ébahis et nous transportaient dans un passé insaisissable et plein de mystères.
Toutes les formes d’adaptation au milieu si complexe des fonds marins s’offraient à nous : chaque forme, chaque couleur, chaque détail caractérisant tel ou tel animal ont leur raison d’être, pour assurer la survie dans cet univers impitoyable où tous les moyens sont bons pour se défendre… ou attaquer…
Ce mimétisme qui permet de se camoufler et échapper aux regards des prédateurs, ces substances toxiques secrétées par certaines espèces sont autant d’armes protectrices, mais il y a aussi des pactes d’entraide comme ce poisson cohabitant avec une crevette, l’une entretenant la demeure en échange des reliefs du repas de l’autre…
Nous avons aussi vu cet oursin étrange qui pouvait marcher et qui nous a bien fait rire.
Tout comme ce poulpe qui est devenu un coloc d’une noix de coco bien malgré lui…
Dans un autre registre, le spectacle des comatules, sortes de fougères marines, 
aux formes et couleurs incroyables et qui évoluaient avec tant de grâce dans l’eau nous a ravis au plus haut point.
Les poissons-crapauds, venus d’un autre âge, nous ont également laissés pantois, on touchait presque du doigt l’origine de notre espèce qui, en sortant du milieu aquatique a lentement évolué vers ce que nous sommes aujourd’hui : les représentants de l’espèce humaine…
Et je n’oublie pas, bien sûr, ces bestioles, sortes de limaces empanachées :
les si jolis nudibranches aux couleurs extraordinaires semblables à des porcelaines délicates que l’on verrait bien dans une vitrine !
Un grand merci à Jean Mangin qui, encore une fois a su prendre le temps de nous faire partager ses émotions à travers de savoureuses anecdotes, et nous faire admirer ces étranges merveilles venues du fond des mers. Quel spectacle !
Et les photos dites-vous ? Eh bien les voici, pas toutes malheureusement, mais certainement quelques-unes parmi les plus belles.
Je vous laisse les admirer et vous dis au-revoir, le temps que Jean Mangin nous fasse une nouvelle petite expédition pleine d’imprévus et nous en rapporte les souvenirs.
Jean-Noël Jolicoeur
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